Les biosimilaires : mieux comprendre pour mieux prescrire, délivrer et accompagner

Les médicaments biosimilaires jouent un rôle clé dans l’accès aux traitements biologiques. Mais quelles sont leurs classes thérapeutiques ? Quelles sont les règles de substitution en officine ? Et quels sont les droits du patient ? Cette page rassemble l’essentiel de ce qu’il faut savoir — de façon claire, pratique et documentée.

Un biosimilaire est un médicament biologique dont la qualité, l’efficacité et la sécurité sont comparables à celles d’un biomédicament de référence. L’ANSM publie régulièrement la liste officielle des groupes biologiques similaires, incluant :
la DCI de la substance active, le biomédicament de référence, les différents biosimilaires disponibles.

Les classes thérapeutiques

Les biosimilaires concernent aujourd’hui de nombreuses classes utilisées notamment en rhumatologie, oncologie, hématologie, endocrinologie ou encore en ophtalmologie.Cette page rassemble l’essentiel de ce qu’il faut savoir — de façon claire, pratique et documentée.

Immunosuppresseurs

- anti-TNFα : adalimumab, infliximab, étanercept
- inhibiteurs du complément : éculizumab
- anti-interleukines : tocilizumab, ustékinumab
- sclérose en plaques : natalizumab

Facteurs de croissance granulocytaires

filgrastim, pegfilgrastim

Érythropoïétines (EPO)

époétine alfa

Antithrombotiques

énoxaparine sodique

Gonadotrophines

follitropine alfa

Insulines

glargine, asparte, lispro

Hormones

- hormones de croissance : somatropine
- parathormone et analogues : tériparatide

Anticorps monoclonaux antinéoplasiques

bévacizumab (anti-VEGF), rituximab (anti-CD20), trastuzumab (anti-HER2)

Anti-VEGF ophtalmiques

ranibizumab, aflibercept

Syndrome obstructif des voies aériennes

omalizumab

Troubles osseux

dénosumab

Le pharmacien peut-il substituer un biosimilaire ?

Oui. Depuis l’arrêté du 20 février 2025, le pharmacien d’officine peut substituer 9 biomédicaments, à l’intérieur de leur groupe biologique similaire.

Votre pharmacien peut substituer si : la substitution reste à l’intérieur du même groupe biologique similaire ; le médecin ne s’y oppose pas via une mention explicite et justifiée sur l’ordonnance. Le pharmacien doit :

Les droits du patient

Le médecin doit informer le patient qu’une substitution peut avoir lieu.

Le médicament biologique prescrit reste pris en charge s’il figure sur la liste des médicaments remboursés.

Le patient peut refuser la substitution et demander le biomédicament prescrit.

Le médecin peut apposer la mention « non substituable ».

Le pharmacien doit informer le patient avant toute substitution.

En cas d’effet indésirable ou de perte d’efficacité après substitution, le patient peut demander à revenir au traitement antérieur.

Nos ressources

Conférence 2024 : Les biosimilaires, des médicaments comme les autres

Livre blanc des médicaments biosimilaires 2024

Etude de l’Observatoire National des
Biosimilaires 2024